La protection de la marque de produits et services et son importance pour les entreprises djiboutiennes et étrangères

Vous vous demandez peut-être ce qu'est une marque et pourquoi il faut la protéger. Une marque, c'est un signe distinctif qui permet à vos clients de reconnaître vos produits ou services parmi ceux de vos concurrents. Par exemple, le logo de l'ODPIC est une marque qui identifie les services de cet office. Une marque peut aussi être un nom, un slogan, une forme, une couleur, un son, etc.

La protection de la marque est essentielle pour les entreprises, car elle leur confère des droits exclusifs sur l'usage du signe choisi. Ainsi, elles peuvent empêcher les contrefacteurs ou les concurrents déloyaux de profiter de leur notoriété ou de créer la confusion dans l'esprit des consommateurs.

La protection de la marque permet aussi de valoriser l'image de l'entreprise et d'attirer la clientèle. C'est un élément essentiel de la stratégie commerciale d'une entreprise, car elle représente son image, sa réputation et sa qualité auprès du public.

Pour protéger votre marque à Djibouti, vous devez déposer une demande d'enregistrement auprès de l'ODPIC, en respectant les formalités et les conditions prévues par la loi. Vous devez notamment choisir les produits ou services que vous souhaitez couvrir par votre marque, en utilisant la classification internationale de Nice, qui répartit les produits et services en 45 classes. Par exemple, si vous vendez des chaussures, vous devez choisir la classe 25.

L'enregistrement d'une marque par l'ODPIC vous donne une protection valable pour 10 ans, renouvelable indéfiniment. Cette protection s'étend à tout le territoire djiboutien. Vous pouvez également étendre votre protection à d'autres pays en utilisant la Convention de Paris qui vous permet de bénéficier d’un droit de priorité dans plus 180 pays. Le délai de priorité est 6 mois à compter du premier dépôt. Cela signifie que vous pouvez faire comme si vous aviez déposé votre demande le même jour dans tous les pays où vous postulez. C'est très pratique, surtout si vous avez oublié de déposer votre demande dans un pays où quelqu'un a eu la même idée que vous. Vous pouvez alors dire : "C'est moi qui l'ai fait en premier ! Na na na nère !" et faire valoir vos droits. Mais attention, vous devez le faire avant l’expiration du délai de priorité, sinon vous perdez ce droit. Alors ne traînez pas trop !

Vous l'aurez compris, la protection de la marque est un atout stratégique pour les entreprises djiboutiennes et étrangères qui souhaitent se développer sur le marché local et international.

Le contrat d'exploitation d'une marque

Vous savez, ce document juridique qui vous permet d’utiliser le nom, le logo et l’image d’une entreprise célèbre pour vendre vos produits ou services. Ça a l’air génial, non ? Eh bien, pas si vite ! Il y a quelques pièges à éviter avant de signer ce genre de contrat. Voici donc quelques conseils pour ne pas vous faire avoir.

Premièrement, lisez attentivement les clauses du contrat. Il peut y avoir des conditions restrictives ou des obligations cachées qui vous empêchent de profiter pleinement de la marque. Par exemple, vous pouvez être limité à un territoire géographique, à une durée, à un secteur d'activité ou à un type de clientèle. Vous pouvez aussi être soumis à des normes de qualité, à des contrôles ou à des audits réguliers. Et si vous ne respectez pas ces règles, vous risquez de perdre le droit d'utiliser la marque ou de payer des pénalités.

Deuxièmement, vérifiez la réputation de la marque. Il ne suffit pas qu'elle soit connue et appréciée du public. Il faut aussi qu'elle soit en accord avec vos valeurs et votre image. Sinon, vous pouvez nuire à votre crédibilité ou à votre éthique. Par exemple, si vous vendez des produits bio et que vous utilisez la marque d'une multinationale accusée de polluer l'environnement ou de violer les droits humains, vous risquez de perdre la confiance de vos clients.

Troisièmement, négociez le prix du contrat. Il ne faut pas accepter aveuglément le montant que vous propose le titulaire de la marque. Il faut tenir compte de plusieurs facteurs, comme la notoriété de la marque, le potentiel de vente, le coût de production ou le risque juridique. Il faut aussi comparer avec d'autres offres similaires sur le marché. Et surtout, il faut savoir dire non si le prix est trop élevé ou si les conditions sont trop défavorables.